068 - Au pays de Prourpre-violet, Tripitaka parle d'histoire, tandis que Singet montre des talents de médecin
Chapitre 68/100
Au Royaume de Pourpre-Violet, Tripitaka parle des temps passés,
Singet se propose de guérir le roi malade
Résumé du chapitre
Alors qu'ils poursuivaient leur chemin, par une chaleur torride, une ville entourée de murs et de douves apparut devant eux. Sanzang, reprenant son cheval, dit : « Disciples, pouvez-vous voir où c'est ? ». « Vous ne savez pas lire, Maître », s'exclame le singe. « Comment as-tu réussi à convaincre l'empereur Tang de t'envoyer en mission ? « Je suis moine depuis mon enfance et j'ai lu des milliers de classiques et d'écritures », répond Sanzang. « Comment peux-tu dire que je ne sais pas lire ? » « Eh bien, répond Singet, si tu sais lire, pourquoi demander où nous sommes au lieu de lire la grande écriture claire sur le drapeau jaune abricot au-dessus du mur de la ville ? » « Misérable singe, s'écrie Sanzang, tu dis n'importe quoi. Le drapeau bat beaucoup trop fort dans le vent pour qu'on puisse lire ce qu'il y a dessus, si tant est qu'il y ait quelque chose. « Alors comment pourrais-je le lire ? » demande Singe. « Ne mordez pas à l'hameçon, Maître », disent Porcet et le frangin Sablet. « À cette distance, nous ne pouvons même pas voir clairement les murs et les douves, et encore moins les mots d'une bannière. » « Mais ne dit-on pas Pourpre-Violet ? » demande Singet. « Pourpre-Violet doit être un royaume occidental », dit Sanzang. « Nous devrons présenter notre passeport".
Une fois en ville, les condisciples vont faire quelques achats, mais ils constatent que la foule est vraiment très dense et regarde les condisciples de Sanzang avec une certaine répugnance : nous seulement ce sont des étrangers mais ils sont d'une laideur exceptionnement épouvantable : Singet a plein de poils, Sablet a la face noire comme du charbon et porte un collier de têtes de mort, quant à Porcet sa trogne est flanquée d'un grouin qui a la forme d'une gousse de graines de lotus. "Ne provoquez pas d'incidents", cria le moine, "avancer tête baissée". Alors que Singet se fraye un chemin, il entend des gens dire qu'une proclamation royale a été affichée à la tour. La proclamation indique que le roi est alité en raison d'une maladie chronique. Tous les experts en médecine sont invités à tenter de guérir la maladie. Singet se porte volontaire pour guérir la maladie du roi. Les eunuques et les officiers s'approchent de lui, s'inclinent et disent : « Seigneur Soleil, Sa Majesté a beaucoup de chance aujourd'hui, car le ciel vous a envoyé jusqu'à nous. Nous sommes sûrs que vous ferez preuve d'une grande habileté et que vous lui ferez profiter de vos connaissances médicales exceptionnelles. Si vous guérissez notre roi, vous recevrez la moitié du pays et la moitié de l'État. » Singet se rend au palais pour voir le roi, mais celui-ci est trop faible pour voir qui que ce soit. Le roi est surtout frappé d'effroi par la laideur de Singet. « S'il ne veut pas voir un étranger, dit Singet, je connais l'art de prendre les pouls avec des fils d'or suspendus. « C'est une chose dont nous avons seulement entendu parler », s'exclament tous les fonctionnaires, dissimulant leur joie, « mais que nous n'avons jamais vue de nos propres yeux ». « Sa Majesté consent à ce que l'on prenne son pouls à l'aide de fils suspendus. Singe tend alors la main pour arracher trois poils de sa queue, les tient en bouquet, crie « Changez ! » et les transforme en trois fils d'or de vingt-quatre pieds de long chacun, correspondant aux vingt-quatre périodes de l'année solaire.
Singet donne ensuite l'instruction d'attacher les trois fils au poignet gauche de Sa Majesté au niveau du pouce, de la barre et de la coudée, puis de les lui passer par la fenêtre pour qu'il puisse faire son diagnostic à distance ».