Les Jardins du Loriot - Une Odyssée orientale en Vendée

Chapitre 69/100

Le Maître du Mental prépare des médicaments dans la nuit,
le monarque parle au banquet d'un démon pervers

Résumé du chapitre

Illustration de Chen Huiguan - édition chinoise de Pèleringage vers l'Ouest - Après avoir pris le pouls du grand monarque, le diagnostic tombe : Il souffre du symptôme appelé "couple d'oiseaux séparés"

Après avoir fait posé les fils  au poignet gauche de Sa Majeté, aux trois sections dites « pouce », « passe » et « pied », Singet examine à distance les pulsations royales. A l’issue de cet examen, Singet fait dire au monarque d’une voix tonitruante : « vous souffrez d’une maladie qui est due à la peur et à l’anxiété. Il s'agit d'un état connu sous le nom de « couple d'oiseaux séparés ». Lorsque le roi entend cela dans sa chambre, il est tellement ravi que ses esprits se raniment et il s'écrie en réponse : « Vos doigts ont très bien compris ma maladie. C'est bien là mon problème. S'il vous plaît, sortez et allez chercher le bon remède. » Tous les fonctionnaires s'avancent alors pour demander : « Saint moine, révérend monsieur, quel est l'état de “deux oiseaux séparés” dont vous avez parlé tout à l'heure ? » « C'est lorsqu'un coq et une poule qui volaient ensemble sont soudainement séparés par une violente tempête », répond Singet en souriant. « La poule manque au coq et le coq manque à la poule. N'est-ce pas là un « couple d'oiseaux séparés » ? À ce moment-là, tous les fonctionnaires poussent des cris d'admiration. « C'est vraiment un saint moine ! C'est vraiment un docteur divin ! »

Alors que le moine Tripitaka bénéficie de toute les attention du monarque, les 3 condisciples du voyage préparent avant de se coucher les remèdes parmi des centaines de matières médicales. « Prend une once de rhubarbe » dit Singet ou encore « va me chercher une once de croton, décortique et pèle les graines » tout en expliquant leurs propriétés médicales respectives. L’idiot se mit à gratter une demi coupe de suie de marmite sur ordre du divin médecin. Puis lui demanda tout en éclatant de rire  d’aller recueillir de la pisse de cheval   et du cinabre d’or pour faire avaler la pilule ou plutôt les 3 pilules.  Illustration de Chen Huiguan - édition chinoise de Pèleringage vers l'Ouest - Après avoir gueri la maladie du grand monarque Singet se propose de lutter contre la cause profonde de sa souffrance...

Après que le roi a pris la potion, le monarque se rend plusieurs fois à la selle.  Après avoir examiné en détail le contenu du pot de chambre, deuxroyales épouses concluent : « La source de la maladie  a été expulsée » . Le roi invite alors Sanzang et ses disciples à un banquet et explique à Singet  qu'il souffre de mélancolie depuis des années parce que la reine d'or a disparu du palais. En effet, un esprit maléfique l'a enlevée pendant le festival des bateaux-dragons, il y a trois ans. Singet dit  au roi qu'il est prêt à poursuivre l'esprit maléfique. Le démon est revenu plusieurs fois avec des demandes différentes, et le roi a donc ordonné la construction d'un abri afin de se cacher et de mette ainsi sa famille à l’abri des démons. Alors que le roi montre à Singet l'abri en question, le mauvais esprit apparaît. Frère Singet invoque son prestige divin et s'élève dans les airs grâce à sa lumière magique, en brandissant sa barre  de fer aux pouvoirs supranaturels.