055 - Une diablesse cherche à séduire Tripitaka
Chapitre 55/100
La perverse diablesse cherche à séduire Tripitaka,
mais sa juste et sereine nature le préserve.
Illustration de Chen Huiguan - édition chinoise de Pèleringage vers l'Ouest - Arrivées des pélerins à la capitale du Royaume des Femmes.
Lorsque Tripitaka est emporté dans les airs par un tourbillon, les 3 disciples se lancent à sa recherche. Tandis que la reine du royaume des Liang, honteuse, prend conscience un peu tard de son erreur "Il n'y a plus de doute, ce sont des Saints qui montent au ciel". Singet finit par trouver la grotte du Pipa où se trouve l'ogresse. L'Egal-du-ciel se transforme en abeille, entre dans la grotte et voit la diablesse essayer de séduire Sanzang. Singet, inquiet de voir la vraie nature de son maître perturbée, reprend sa forme et se bat avec la diablesse. Après un certain temps de combat, la diablesse pique le singe avec le dard de sa queue. Singet hurle d'agonie à cause des douleurs insupportables et s'enfuit, vaincu. L'ogresse est en réalité une femme-scorpion (1).
La diablesse retourne dans sa grotte et continue d'essayer de séduire Sanzang. Elle dit : « Il y a de la place sur mon oreiller et sous mon drap : Pourquoi ne pas venir au lit ? » Le prêtre Tang répond : « J'ai le crâne rasé et je porte une robe de moine : je ne peux pas me joindre à vous. » Elle dit : « J'aimerais être Liu Cuicui dans l'histoire. » Il répond : « Mais je ne suis pas comme le moine du clair de lune. » La diablesse dit : « Je suis plus belle que Xi Shi elle-même. » « Le roi de Yue a été enterré longtemps à cause d'elle », répond le moine (2). La diablesse demande : « Vous souvenez-vous des vers : "Je suis prête à mourir et à être enterrée sous des fleurs ; même en tant que fantôme, je vivrai et j'aimerai ? "» Ce
Illustration de Chen Huiguan - édition chinoise de Pèleringage vers l'Ouest. Tang Sanzang résiste aux avances de l'ogresse. En lui montrant son crane rasé il dit à l'ogresse : "Regardez je suis un moine..." à quoi le prêtre Tang répond : « Ma véritable masculinité est mon grand trésor ; je ne pourrais pas le donner à la légère à un sac d'os comme toi. » Sanzang et la diablesse continuent leur bataille de mots poétiques jusqu'à ce que, tard dans la nuit, elle fasse attacher son bien-aimé comme un chien et le traîne à l'extérieur, sous le portique. Sur le flanc de la montagne, Singet ne sait que faire, lorsque la Bodisattva Guanyin apparaît, revant de cueillir des pousses de bambou, elle leur dit que jadis l'esprit-scorpion avait piqué Bouddha. Puis la bienfaitrice leur demande de se rendre au Palais de la Lumière, à la porte Est du Ciel, pour obtenir l'aide de l'Officier des Étoiles de la Pléiade. Singet et le porcet attirent la diablesse. Dès que l'officier des étoiles pousse un cocorico, la diablesse reprend sa forme d'esprit-scorpion. Lorsqu'il chante à nouveau, son corps s'effondre dans la mort. Les disciples s'empressent de mettre le feu aux bâtiments maléfiques tandis que Sanzang est libéré et les pélerins peuvent reprendre leur route vers l'Ouest.
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LE PETIT CURIEUX
