Livre VI- Le départ de Singet   (de 026 à 030)
Résumé du chapitre 026/100

Sun Wukong cherche la formule dans les trois îles pour régénérer l’arbre de ginseng ,
Guanyin fait revivre l'arbre par l'eau de douce rosée.

 


Arrivée aux iles PenglaiIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Arrivée de Sun Wukong sur une des îles Penglai où vivent de vénérables immortels.Comme le dit un poème :

« Dans la vie arme-toi de patience,
Car rien ne s’obtient sans endurance.
Le sens de la vie est le fil de la lame,
La colère est mauvaise conseillère
L’homme supérieure ne cherche jamais querelle
A violence, violence et demie
le saint chéri la vertu : vérités éternelles
Qui sera à son tour anéantie. »

Le grand immortel Primordial-Subjugué tient à Singet ce propos : « Je sais ce dont tu es capable, je connais tes pouvoirs mais tu as dépassé les bornes ; saches que tu ne m’échapperas pas, où qu’il te plaise de bondir, il te faudra bien me rendre l’arbre de ginseng ! Inutile de nous jouer de tes tours de magie ! »
Singet : « Si vous libérez mon maître je vous rends l’arbre vivant. D’accord ? » Au grand étonnement de tous, le grand immortel libère tous les pèlerins. Tenant parole, Singet se met à la recherche d’un remède pour régénérer l’arbre de ginseng tout en exigeant du sage taoïste de prendre soin de Sanzang (repas, entretien du linge…). Le Grand Saint Egal au Ciel culbute immédiatement sur un nuage vers le grand océan de l’orient, car « bon remède vient de la mer » (1). Il visite d’abord les îles Penglai qui est le séjour des immortels. Il y rencontre 3 vieillards immortels s’adonnant au jeu de go. Ils se nomment L'étoile de la longévité, L'étoile de la bénédiction et L'étoile de l'office, mais aucun d'entre eux ne sait comment faire revivre l'arbre. Il rend ensuite visite à un immortel appelé « le Seigneur Empereur de la Gloire de l'Est » pour lui demander une formule qui ramènera l’arbre de ginseng à la vie, mais là non plus, il n'a pas de chance. Après avoir rendu visite aux Neuf Anciens de l’île des immortels de Yingzhou sans obtenir de résultat, il se rend finalement en direction de la vaste mer de l’Océan Oriental pour se rendre au mont Potalaka auprès de la Bodhisattva Guanyin. Il s'incline vers le sol et raconte ce qui s'est passé. Le bodhisattva lui dit avec colère : « Misérable singe, tu n'as aucune conscience. Cet arbre au fruit de ginseng est la racine de vie de l'époque où le Ciel et la Terre étaient séparés, et Maître Zhen Yuan est le Patriarche des Immortels de la Terre, ce qui signifie que même moi, je dois lui témoigner un certain respect. Pourquoi as-tu fait du mal à son arbre ? ». Singet s’incline une fois de plus et dit : « Je ne sais vraiment pas. J'ai cherché une formule dans toutes les mers et j'ai visité les trois îles des Immortels, mais les dieux et les Immortels sont tous inutiles, c'est pourquoi j'ai décidé de venir vous vénérer, Bodhisattva, et de tout vous raconter. Je vous prie dans votre miséricorde de m'accorder une formule pour que je puisse sauver le prêtre Tang et le remettre sur le chemin de l'Ouest dès que possible ». « Pourquoi n'es-tu pas venu me voir plus tôt au lieu de chercher la formule dans les îles ? » demande le Bodhisattva. « J'ai de la chance », pense Singe, ravi d'entendre cela, « j'ai de la chance, la Bodhisattva doit avoir une formule. » Il s'approche d'elle et la supplie à nouveau de lui donner la formule. « La douce rosée  contenue dans mon vase pur, dit-elle, est un excellent remède pour les arbres et les plantes magiques ». Elle prend son vase et son perroquet blanc jasant et part devant en chantant, tandis que Singet la suit.

Guanyin descend au temple des Cinq-fermes sur son nuage et rencontre le Grand immortel et les Trois étoiles qui sontLe grand subjugué rassemble tous ses convivesIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Le grand immortel Primordial-subjugué organise un repas composé de fruits de ginseng pour les pèlerins, Guanyin, les 3 immortels de Penglai et les habitants du templs des Cinq-Fermes. également descendus. « Tends la main, Singet », dit la Bodhisattva, et Conscient-de-la-Vacuité tend sa main gauche. La Bodhisattva trempe son brin de saule dans la douce rosée de son vase, puis l'utilise pour écrire un sort de résurrection sur la paume de la main du Singe. Elle lui dit de la placer sur les racines de l'arbre jusqu'à ce qu'il voie de l'eau en sortir. Singet serre le poing et le glisse sous les racines ; bientôt, une source d'eau claire commence à former une mare. « Cette eau ne doit pas être souillée par des récipients fabriqués à partir de l'un des cinq éléments, car ce type de fruit y est allergique, et tu devras donc l'extraire avec une louche de jade. Si tu soutiens l'arbre et que tu verses l'eau dessus depuis le sommet, son écorce et son tronc se ressoudent, ses feuilles repoussent, ses branches reverdissent et le fruit réapparaît ». Singet, Porcet et le frère Sablet passent leurs épaules sous l'arbre, le redressent et le remplissent de trou de terre. Ils présentent ensuite l'eau douce de la rosée, tasse par tasse, à la Bodhisattva, qui l'asperge légèrement sur l'arbre avec sa tige de saule et récite une incantation. Lorsque, un peu plus tard, toute l'eau a été aspergée sur l'arbre, les feuilles sont vraiment devenues aussi denses et vertes que jamais, et vingt-trois fruits de ginseng y poussent.

Le Grand Immortel, très heureux, fait tomber dix des fruits avec sa baguette d'or. Il invite la Bodhisattva et les Trois Étoiles à se rendre dans la salle principale du temple pour participer à un festin de Ginseng afin de les remercier de leur travail. Sanzang, qui comprend enfin qu'il s'agit du trésor d'un Immortel, et ses disciples, se voient également offrir un fruit de ginseng.

Les quatre pèlerins peuvent se reposer, tout heureux. Le vénérable Tang Sanzang a eu la chance, enfin de manger l’élixir végétal de longue vie qui lui permettra également de résister aux assauts de monstres, ogres et démons.

Si vous ne savez pas comment se disent adieu les pèlerins et habitants des Cinq-fermes, écoutez la séance qui vient (chapitre 27) que va-t-il advenir de Tripitaka ? Si vous connaître la suite de la pérégrination vers l'Ouest cliquez sur ce lien.

 

Sous les regards croisés  de Grand Goule et du Petit Curieux...

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Livre V- La conversion de Sablet  (de 021 à 025)
Résumé du chapitre 025/100

Où l'immortel Primordial-Subjugué capture les pèlerins,
Singet fait un beau raffut au temple des Cinq-fermes.

 

Lorsque les jeunes immortels chargés de garder le temple taoïste découvrent la disparition des fruits de ginseng , ils Arrivée au 5-FermesIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - D'une seule poussée vigoureuse, le sosie de Singet renverse l'arbre de ginseng.accusent les disciples de Sanzang . Après que le singe a admis avoir commis ce larçin, les jeunes disciples taoïstes deviennent très en colère et lancent des jurons à Sanzang et à ses disciples. Singet se met alors à son tour en colère et s'arrache un poil de la nuque, sur lequel il souffle son haleine magique en prononçant : « Transformation » pour créer un double de lui-même. Le sosie de Singet  se rend sur un nuage directement dans le jardin et frappe l'arbre de ginseng avec sa trique  à bandes d'or. Il utilise ensuite sa force supranaturelle qui peut déplacer des montagnes pour renverser  l'arbre d'une vigoureuse  poussée. Singet  cherche dans les branches des fruits précieux, mais il n'en trouve pas un seul. Ces trésors tombent au contact du métal, et comme la trique  de Singet est cerclée d'or tout en étant  de fer c'est à dire l'un des Cing Eléments (1)  il suffit d'un coup pour qu'ils tombent tous, et lorsqu'ils touchent le sol, ils s'y enfoncent directement, ne laissant aucun fruit sur l'arbre. Sentant que la situation risque de  mal tourner il propose à ses compagnons de décamper rapidement. Tripitaka en conclut : "Puisque c'est ainsi, qu'on apporte le riz, nous partirons après avoir mangé." (2). Au moment de servir un thé bien chaud, les jeunes disciples du sage enferment les convives dans la salle de repas. Grâce à Singet, ils  s'enfuient dans la nuit qui ouvre les serrures et endort les gardiens.

De retour au temple taoïste
Arrivée au 5-FermesIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Sanzang et ses quatres complices aspirés dans la manche du sage taoïste Primordial-Subjugué outré d'apprendre les méfaits des pèlerins. des Cinq-Fermes, le  Grand Immortel  écoute le récit donné par ses deux jeunes disciples de ce qui s'est passé pendant son absence. Le Grand Immortel poursuit alors Sanzang et ses disciples sur nuage de bon augure avec ses deux jeunes acolytes  et il ne lui faut qu'un instant pour parcourir mille lis. Il confronte Singet, qui nie avoir visité le temple de Wuzhang. Le Grand Immortel le montre du doigt et rit. « Je vais te montrer, maudit singe. Qui crois-tu tromper ? Reste où tu es, et rends-moi cet arbre tout de suite. » Le singe le frappe sauvagement avec sa trique, mais il est paré à gauche et à droite par le fouet du Grand Immortel. Après deux ou trois rounds, le Grand Immortel fait un tour de passe-passe « Enveloppant le ciel et la terre dans sa manche », agitant doucement sa manche dans la brise alors qu'il se tient au milieu des nuages, puis la balayant sur le sol et rassemblant les quatre pèlerins et leur cheval dans sa manche.

Tripitaka et ses disciples sont promis au chaudron d'huile bouillante. Singet s'évade en mettant à sa place un lion en pierre transformé en réplique de Singet ligoté.  En lançant le double de Singet ligoté et pétrifié, les sbires du grand immortel sont éclaboussés  et leur peau est cloquée par l'huile bouillante. Ils constatent qu'ils ont brisé le chaudron.

Mais que va-t-il advenir de Tripitaka ? Si vous connaître la suite de la pérégrination vers l'Ouest cliquez sur ce lien.

 

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Livre V- La conversion de Sablet  (de 021 à 025)
Résumé du chapitre 024/100

Sur la Montagne de la Longévité, un grand immortel reçoit un vieil ami,
Dans le temple des Cinq-fermes, Singet vole des fruits de Ginseng.

Arrivée au 5-FermesIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Les pèlerins arrivent à l'entrée de la résidence de la Terre bénie du mont de la Longévité.

Sanzang et ses trois disciples arrivent au temple de Wu Zhuang, sur la montagne de la Longévité. Ce temple taoïste possède un trésor rare, un arbre miraculeux qui s'est formé lorsque le chaos primitif s'est divisé pour la première fois, avant la séparation du Ciel et de la Terre. Le fruit de cet arbre est connu sous le nom de « Herbe de cinabre reversible »(1) ou « fruit de ginseng »(2). Il lui faut trois mille ans pour fleurir, trois mille ans de plus pour former le fruit, et encore trois mille ans pour que le fruit mûrisse, de sorte que près de dix mille ans doivent s'écouler avant que le fruit puisse être mangé. Tous les dix mille ans, seuls trente fruits sont formés, et ils ont la forme d'un nouveau-né, avec ses membres et ses organes sensoriels. Celui dont le destin lui permet d'en sentir un vivra trois cent soixante ans, et celui qui en mange un vivra quarante-sept mille ans.

Ce jour-là, le Grand Immortel Zhen Yuan du temple de Wu zhuang est invité au Palais   Miluo (3) du Ciel de la Pureté Suprême pour écouter une conférence et charge ses deux plus jeunes disciples, Vent-Pur (1320 ans)  et Clair-de-Lune (1200 ans), de s'occuper du temple. Il leur dit qu'un vieil ami viendrait au temple et qu'ils devraient cueillir deux fruits de ginseng pour lui en gage de leur vieille amitié. « Mais qui est cet ami, maître ?  » «C'est Tripitaka, il se rend à la demande de l'empreur des grands Tangs de l'Est ».

Après l'arrivée de Sanzang, ils lui offrent les deux fruits de ginseng, mais à sa vue, Sanzang recule d'un mètre, tremblant d'horreur. « Il s'exclame : « Bonté du Ciel !  Comment avez-vous pu, en cette année d'abondance, être réduits à la famine au point de manger de la chair humaine ? Et comment pourrais-je étancher ma soif avec un nouveau-né ?» Comme le fruit ne se conserve pas longtemps sans devenir dur et immangeable, les garçons en mangent chacun un. Porcet entend les garçons parler du fruit de ginseng et persuade Singet d'en cueillir pour eux. Porcet lui dit qu'il faut une baguette d'or pour obtenir le fruit. Singet la vole donc dans la chambre des disciples.

Il entre dans un premier jardin qui est composé uniquement de plantes potagères. Singet en déduit qu'il est cultivé par " un taoïste qui mange ce qu'il sème" (4). Puis les deux complices poussent la porte d'un deuxième jardin. Ils voient en son centre un arbre immense. Le feuillage luxuriant  de l'odorant branchage forme une épaisse verdure. Les feuilles ressemblent  à celles d'un bananier. L'arbre s'élève à environ 320 m et  la base du tronc  fait bien 25 mètres de circonfèrence . Singet saute dans l'arbre et, aperçoit sur une branche orientée sud un fruit qui ressemble vraiment à un nourrisson qui s'agite et pousse des cris  lorsque le vent frissonne. Rempli d'une infinie satisfaction intérieure  en raison de cette situation intrigante, Singet, à l'aide de son maillet d'or, détache et  fait tomber le fruit de ginseng.SW arbre de ginsengIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Porcet, toujours gourmand, pousse Singet à dérober des fruits de ginseng. Il saute en bas pour aller le chercher, mais il est introuvable. Il fouille l'herbe tout autour, mais n'en trouve pas la moindre trace. "Bizzare ! Bizzare !" dit-il à l'Idiot  qui lui répond ironiquement "Vous avez dit bizarre ?". "Quelque divinité veut nous empêcher de dérober ce sacré fruit " lui retorque le Grand Singe Egal au ciel . Alors il s'adonne à  de la magie avec ses doigts et prononce le son sacré « Om », ce qui oblige la divinité du jardin à s'avancer, à s'incliner et à dire : « Vous m'avez convoqué, Grand Sage. Quels sont tes ordres ? » Singet  lui demande pourquoi le fruit de ginsengt a disparu et la divinité lui répond : « Ces fruits ne craignent que les cinq éléments. » « Que veux-tu dire par " ne craignent que les cinq éléments ?" » demande Singet. « S'ils rencontrent du métal, dit la divinité, ils tombent ; s'ils rencontrent du bois, ils pourrissent ; s'ils rencontrent de l'eau, ils se dissolvent ; s'ils rencontrent du feu, ils sont brûlés ; et s'ils rencontrent de la terre, ils s'y enfoncent. Si vous les tapez, vous devez utiliser une baguette en or, sinon elles ne tomberont pas ; et si vous les faites tomber, vous devez les attraper dans un bol rembourré avec des mouchoirs en soie. S'ils entrent en contact avec des ustensiles en bois, ils pourrissent, et même si tu en manges un, il ne te fera pas vivre plus longtemps. » Singet remonte dans l'arbre, tient la baguette d'une main tout en défaisant le revers de sa tunique en tissu et en fait une sorte de poche. Il écarte les feuilles et les branches et fait tomber trois fruits de ginseng qu'il attrape dans sa tunique. Singet se rend directement à la cuisine où Porcet et Sablet prennent chacun un fruit de ginseng.

Vent-Pur et Clair-de-Lune se plaignent de ce larcin auprès de Tripitaka qui convoque ses disciples pour les interroger.

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Livre IV- La capture de porcet (de 016 à 020)
Résumé du chapitre 018/100

Après avoir tiré Tripitaka de l'épreuve du temple de Guanyin,
Le Grand Saint élimine un monstre d’espèce porcine du domaine du vieux Gao.

Orchidée-bleuIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Le Grand Saint sent bien qu'il se passe quelquechose d'anormal dans le domaine du vieux Gao

Sanzang et Singet marchent depuis 5 ou 6 jours dans une région désolée quand, soudain, alors que le ciel s’assombrit, ils aperçoivent au loin un hameau. Les gens du village pourraient bien les accueillir afin d' y passer la nuit. Singet aperçoit un jeune homme sortant du village. Sans poser ses bagages tenus dans une main, Singet  empoigne de l'autre, aussi puissante qu'une pince d'acier, le bras du jeune. « Dis donc t’as bien quelque chose à nous dire ?». « Non ! non ! » répond le jeune homme. Singet serre un peu plus fort, et finit par arriver à ses fins : « L’endroit est situé sur le territoire du Tibet et je travaille dans une famille où un monstre soumet depuis plusieurs mois la plus jeune fille du vieux Gao pour l’épouser de force. Il se dit futur gendre du chef de la maison. » Tripitaka est effrayé par la situation et le jeune homme poursuit : « la situation est catastrophique, je n’arrive pas à chasser ce monstre qui a enfermé la jeune fille au fond de la résidence, malgré l’insistance de mon maître ». « Si tu nous conduis au maître de maison je te libère sur le champ. » dit Singet.

Arrivé dans la maisonnée, le jeune homme présente les deux moines aux vieux Gao qui s’étonne de leur venue. Après quelques hésitations tenant à la face hideuse, voire monstrueuse de Singet, Tripitaka finit par mettre en confiance le vieux Gao, Singet n’est pas un monstre, bien au contraire, il s’efforce de lutter contre eux. Alors le maître de maison, quelque peu obtus, raconte son malheur. Depuis des temps immémoriaux son domaine est possédé par démons, monstres et diables. « J’ai eu 3 filles, les 2 plus âgées étaient promises toutes petites à des gens du village, tandis que je voulais que la benjamine, Orchidée-Bleue se marie avec un gars solide, travailleur et serviable... J’ai cru il y a 3 ans rencontrer la perle rare. D’une belle allure, il m’a déclaré s’appeler Porcet. Il se disait orphelin et sans aucune famille. Il travaillait dur du matin au soir. Mais, pardon je m’excuse, voilà-ti pas qu’au fil du temps son visage a commencé à changer… » « Comment ça ? » dit Singet. Le vieux Gao poursuit « oui au début c’était un gros gaillard noiraud, il retournait la terre et hersait sans charrue, ni buffle… Et voilà ti pas qu’il s’est transformé en crétin à long groin et ses oreilles sont devenues grandes ressemblant à des feuilles enroulées de nénuphars. Des poils raides lui ont poussé derrière le cou. Bref désormais il a la tête d’un cochon ! De surcroît il n’est pas économique : il me coûte plus cher qu’il me rapporte… Imaginez rien qu’au petit déjeuner il lui faut plus d’une centaine de galettes grillées. » Tripitaka demande au vieux Gao « mais comment ça se passe avec Orchidée-Bleue ? » « C’est affreux, depuis 6 mois il l’a enfermée dans la baraque au fond du jardin et je ne sais pas si elle est toujours en vie, voilà pourquoi nous avons la conviction que Porcet est un monstre. »SW prend l'apparence d'Orchidée-BleueIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - de façon burlesque le Grand Saint arrive à libérer Orchidée-bleue de l'emprise malsaine de l'esprit porçin. Il prend l'apparence de la jeune fille !

« Ne vous inquiétez pas » dit le Novice, « pas besoin de faire appel à un exorciste, je vais capturer ce monstre cette nuit et lui faire avaler sa promesse de mariage ».

Le vieillard montre à Singet le bâtiment où le monstre a enfermé sa fille, qui n'a pas été vue depuis six mois. Singet libère la très jeune fille et utilise ses pouvoirs magiques pour se transformer en sosie d’Orchidée-bleue. « Ce n’est pas le moment de pleurnicher » dit Sun Wukong au vieux Gao et à sa fille. Il leur demande de partir à la maison et s'assoit dans la baraque pour attendre le mauvais esprit.

Le monstre finit par rentrer la nuit tombant comme une tornade de vent et de pierres dans la sombre baraque. Allongé dans le lit, Novice se met à gémir simulant la maladie. Sans délicatesse, le monstre met ses bras autour de Singet transformé en Orchidée-Bleue et veut l'embrasser sur la bouche. Singet passe sa main sous le long nez du monstre porcin pour le déséquilibrer et le faire tomber du lit. Alors que le sosie de la jeune fille est parti s’assoir sur le pot de chambre, le monstre lui demande de se déshabiller et de venir se coucher ! » Imitant la voie d’Orchidée-Bleue, Singet confie à Porcet en tenue de nuit : « Mon père vient de me dire qu'il a demandé à un certain Sun Wukong, le Grand Saint égal au Ciel qui a causé tant d'ennuis dans le Palais céleste il y a environ cinq cents ans, de venir te capturer. » Le novice retrouve sa forme originelle en se passant la main sur le visage. En voyant la face simiesque de Singet, ses yeux de feu et ses pupilles d'or, Porcet, effrayé décide de partir sur le champ et de prendre ses jambes à son cou.

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Sous les regards croisés  de Grand Goule et du Petit Curieux...

Grand Goule - Eglise d'Echillais (Charente-Maritime)LePtitCurieuxConques

 

 en cours de rédaction

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