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Livre X- Le poisson rouge
Résumé du chapitre 49/100
Le grand malheur de Sanzang est de tomber dans la rivière,
La bodhisattva Guanyin intervient avec sa nasse en bambou,
La Grande Tortue Blanche permet aux pèlerins de traverser le fleuve.
Illustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - L'ogre aquatique aux prises avec les 3 pèlerins. L'issue du combat est incertaine, d'autant plus que Singet n'est pas à l'aise en milieu aquatique !
Par un temps de grand froid, les pèlerins avancent difficilement vers l’Ouest ; passant sur le bord d'un fleuve entièrement gelé, un bruit sinistre se fait entendre sous les pas du cheval blanc de Tripitaka et les fait tous tressaillir. Tout un monde sousmarin de créatures aquatiques est rassemblé par un monstre. La glace finit par céder : Singet peu familier avec le monde aquatique, s’envole d’un bond, tandis ses condisciples et la monture de Sanzang tombent à l’eau. Immédiatement l’ogre s’empare du moine chinois et abandonne ses compagnons sur le bord du fleuve.
Comme Singet ne peut pas se débrouiller dans l'eau, il accepte la proposition de Porcet de le porter sur son dos. Ainsi ils rentrent dans le fleuve .Il demande à Porcet et Sablet (1) de défier le monstre au combat. "Capturez-le si vous le pouvez, et si vous ne le pouvez pas, faites semblant d'être battus et attirez-le hors de l'eau pour que je le tue ». Porcet et Sablet défient le monstre et se livrent une belle bataille sous l'eau. Après quatre heures de combat sous l'eau sans qu'aucun des trois ne sorte vainqueur, Porcet se rend compte qu'ils ne vont pas battre le monstre et fait un signe de tête à Frère Sablet. Faisant semblant d'être vaincus, ils se tournent tous les deux vers le monstre et courent à sa poursuite. À peine l’ogre a-t-il sorti la tête de l'eau que Singet lui assène un coup de gourdin en criant : « Prends ça ! ». L'esprit maléfique fait une embardée pour l'éviter, puis pare le coup avec sa masse. Après trois rounds de combat, le monstre, incapable de résister, fait une feinte et replonge dans l'eau.
A la recherche de leur maître, Porcet et Sablet arrivent à la demeure supposée du monstre. A l’entrée de celle-ci, il est écrit : « Résidence de la Tortue Aquatique ». Porcet et Sablet retournent dans l'eau pour défier à nouveau le monstre, mais celui-ci se rend compte que le Grand Sage égal au Ciel est leur complice et décide de fermer les portes et de ne plus sortir. L’ogre ne sait pas que Singet s’est transformé en une crevette pour s’introduire dans son palais sous-marin et aller aux nouvelles. Effectivement, s'il n’intervient pas rapidement, Sangzang sera mangé le lendemain au cours d’un festin. Singet demande à ses compagnons de surveiller l’ogre et décide d'aller à Potaraka pour demander de l'aide à la bodhisattva Guanyin. Etrangement, Singet ne peu s’adresser directement à la bodhisattva trop affairée. Elle est sur le point de partir vers le fleuve avec une nasse qu’elle vient de tresser avec des bambous violets bordant sa demeure. Puis sortant du bosquet elle dit à Conscient de la Vacuité : « Allons sauver ce moine chinois. » Ils arrivent rapidement où se tiennent Porcet et frère Sablet. Sans tarder elle dénoue la bande de soie qui serre sa veste pour tenir la nasse, s’élève au-dessus du fleuve pour la jeter le panier dans l’eau puis le remonter dans le courant en récitant : « Meurs si tu pars, vis si tu restes, meurs si tu pars, vis si tu restes ». Après avoir répété cela sept fois, elle soulève à nouveau le panier, qui contient cette fois un poisson rouge scintillant, qui cligne des yeux et bouge ses écailles. Elle vient en effet de capturer le monstre, qui était à l’origine un poisson rouge qui vivait dans son bassin de fleurs de Lotus à Potaraka. Puis, la Bodhisattva, dit "Wukong, descends dans l'eau et sauve ton maître. » « Comment sauver mon maître alors que le monstre n'a pas encore été attrapé. ? » « N'est-ce pas lui dans le panier ? » demande le Bodhisattva. Portet et Sablet s'inclinent alors très bas et demandent : « Comment ce poisson a-t-il pu avoir de si grands pouvoirs ? » « À l'origine, c'était un poisson rouge que j'ai élevé dans mon bassin de lotus », répond la bodhisattva. "Chaque jour, il nageait pour écouter les sutras et s'entraînait à avoir des pouvoirs magiques. Un jour, je ne sais pas quand, une grande marée atteignit le bassin et le transporta jusqu'ici. Ce matin, alors que j'étais appuyé sur la Illustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Tous les pèlerins sont accueillis sur le dos de la Grande Tortue Blanche pour passer sur l'autre rive du fleuvebalustrade et que je regardais les lotus, j'ai remarqué que le malheureux n'était pas venu présenter ses respects. J'ai donc examiné mes doigts et les paumes de mes mains et j'ai compris qu'il était devenu un esprit et qu'il avait l'intention de tuer votre maître."
Porcet et Sablet se frayent un chemin à travers l'eau jusqu'à la résidence de la tortue de rivière où ils trouvent enfin leur maître et le sortent de l'eau. Lorsque Singet demande au vieux M. Chen s'il peut trouver un bateau pour leur faire traverser le fleuve, il entend un grand cri venant de la rivière : « Grand Sage Soleil, ne gaspille pas l'argent des autres pour construire un bateau. Je vous porterai tous, maître et disciples, de l'autre côté de la rivière. » Un instant plus tard, une étrange créature émerge de l'eau. Voici à quoi elle ressemble :
Divine créature à tête carrée,
Immortelle des eaux aux neuf subtilités,
Traînant sa queue, elle vivre mille ans,
Cachée dans les profondeurs sans un mouvement,
Fendant les flots, elle fonce vers le rivage
Et, tournée vers le soleil, dort sur la page,
C’est la tortue pelée, blanchie par les années,
Celle qui possède l’art de nourrir le souffle.
Elle est connue des villageois sous le nom de Grande Tortue Blanche.
A la vue du groupe de pèlerins elle s’écrit : « Ne construisez pas de bateaux . Je vais vous faire tous passer , maître et disciples » . Suspicieux, Singet menace la Grande Tortue avecsa barre de fer : « Tu vas voir, infame créature, si tu t’approches du bord, tu es morte » La blanche tortue se veut rassurante : « J’ai de bonnes intentions ! Sachez qu’il y a 9 ans le monstre pervers qui a enlevé votre maître est venu, à l’occasion d’un raz de marée, me chasser de ma résidence familiale léguées par mes ancêtres, et a tué dans sa fureur une grande partie de mes enfants et parents. Or je me retrouve désormais dans ma demeure grâce à votre intervention auprès de Guanyin pour sauver Sanzang. »
La tortue sort de la berge, entourée des villageois soulagés eux-aussi de la disparition du monstre. Tous constatent la vaste carapace de la torture, elle ne mesure pas moins de 48 mètres (2), et la couleur blanchie par les 1300 ans de sa vie aquatique...Sur le rivage, la foule brûle de l’encens tout en psalmodiant « Gloire à Bouddha, Lumière infinie » puis seprosterne au moment où les cinq pèlerins montent tour à tour sur le dos de la Grande Tortue Blanche.
En moins d’une journée ils franchissent la rivière de « l’Enseignement du Ciel » sur environ 800 lis.
Tripitaka, pour remercier la Grande Tortue Blanche, lui promet de demander au Bouddha du Paradis de l’Ouest quand elle pourra sortir de sa vieille carapace et se réincarner en être humain (4).
Sous les regards croisés de Grand' Goule et du Petit Curieux...
(1) L’eau et la vie aquatique constituent la thématique principale de cet épisode. Source de vie elle peut-être le refuge de monstres et esprits maléfiques. La Bodhisattva Guanyin est en premier lieu protectrice de la vie marine. Il n'est pas étonnant qu'elle vienne au secours du moine chinois tombé dans les eaux mal fréquentées. Rappelons qu'à l'exception de Singet, Porcet et Sablet ont des liens forts avec le milieu aquatique. Porcet est l'avatar de l'amiral des Roseaux-Célestes, naguère à la tête d'une armée de 80.000 monstres, Sablet tient son nom du fait qu'il provient du fleuve des Sables-mouvants, tandis que Dragon Cheval Blanc était à l'origine le fils du dragon des Mers du Sud parfaitement à l'aise dans les eaux troubles et tourmentées. On apprend que Guanyin élevait un poisson rouge sur son île, celui-ci s'est échappé du bassin des fleurs de Lotus. Il est a l'origine des méfaits commis dans le fleuve où Tripitaka est capturé.
Singet est un être cosmique. Il est né du chaos à l'origine de la création du monde. Le ou les auteurs en on fait un être intelligent, co(s)mique, burlesque, aérien, supranaturel grâce à ses pouvoirs de transformation. Mais il n'est pas du tout à l'aise dans l'eau. Porcet s'en amuse en lui proposant de le porter sur son dos. A malin, malin deux fois. Singet ne se laisse pas être à la risée de ses Frérots : alors il prend la précaution de se transformer en pou solidement installé dans l'oreille du porteur, tandis qu'il transforme son apparence corporelle en un sosie, réplique parfaite de Singet. Alors que l'Idiot pense faire chuter Singet pour qu'il boive une tasse, celui-ci reste au sec ! Singet se transforme aussi en crevette pour espionner le palais sousmarin de l'ogre.
L'épisode se termine avec bonheur grâce aux bons offices de la Grande Tortue Blanche.
(2) l’auteur évoque 4 si zhang (soit environ 4x12 m).
(3) Un li mesure environ 500 m.
(4) Tang Sanzang oubliera sa promesse lorsque lui et ses disciples atteignent leur destination finale, et rencontrent le Bouddha au Pic des Vautours. Sur le chemin du retour à Chang'an, les protagonistes sont brusquement déposés sur le bord du fleuve de « l’Enseignement de Bouddha », où ils rencontrent à nouveau la tortue. Alors qu'elle leur traverser le fleuve sur son dos, la tortue interroge Tang Sanzang sur sa promesse. Tripitaka s'excuse de l'avoir oubliée. La tortue, mécontente, les jette de son dos dans l'eau, les obligeant à traverser le fleuve à la nage. Cet incident constitue la dernière des 81 tribulations que Tang Sanzang est destiné à affronter au cours de son voyage aller et retour.
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Livre IV- La capture de Porcet
Résumé du chapitre 21/100
Le protecteur de la Loi fait surgir une chaumière pour soigner le Grand Saint
Le bodhisattva « Bon-Augure » du petit Sumeru soumet le démon du Vent-Jaune
Illustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Sanzang ligoté par les affidés du l'ogre du Vent-Jaune. Osera-t-il manger l'élu de Bouddha pour devenir immortel ?
Après avoir usé d'une adroite supercherie, le monstre emmène Sanzang dans la grotte du Vent Jaune de la Crête Jaune, l'attache et envisage de l’offrir comme plat pour la table de son chef, le Monstre du Vent-Jaune. Singet découvre l’entrée de la grotte où Sanzang est retenu prisonnier et défie le monstre du Vent-Jaune. Après trente engagements de combat entre le vieux démon et le Grand Sage, l’issue est incertaine. Résolu à gagner le combat, Singet recours au procédé supranaturel de la « démultiplication extérieure de son corps » : il s'arrache un cheveu, le mâche en petits morceaux, les souffle tous et s'écrie : « Changez ! » Ils se transforment en plus d'une centaine de sosies de Singet, tous habillés comme lui et brandissant des gourdins en fer.
Les singes encerclent le monstre en plein vol, et celui-ci, effrayé, riposte encore par une ruse de son cru. Il tourne brusquement la tête vers le sud-est, ouvre trois fois la bouche et souffle. Un ouragan jaune se lève soudain. C'est vraiment terrible. L'ouragan que le monstre a fait naître fait tourbillonner dans les airs tous les petits singes que le Grand Sage a fait naître de ses cheveux, comme autant de roues qui tournent, et, loin de pouvoir se servir de leurs gourdins, ils ne peuvent même pas contrôler leur propre corps.
Epuisés, Porcet et Singet s’arrêtent dans la chaumière d’un paysan pour lui demander un onguent car le monstre du Vent-Jaune, poursuivi par les deux pèlerins lors de l’enlèvement de Tripitaka a soufflé dans les yeux de Singet un vent brûlant au point de l’aveugler. Le vieux maître de la chaumière procure à Singet le baume dit à « 3 fleurs et 9 graines » (1) pour oindre ses yeux (de feu !) momentanément inflammés ! Après un repas maigre, les 2 pèlerins vont se coucher. Au matin Singet écarquille ses yeux : il a recouvré la vue mais la chaumière et son maître ont disparu.
Pour savoir si Sanzang est toujours vivant, Singet se transforme en moustique « à pattes fleuries », il pique le gardien de la grotte où le Grand Tang est prisonnier, de telle manière que ce petit monstre soit neutralisé. Singet finit par trouver son maître dans les dédales du palais du roi Vent-Jaune. Tripitaka ligoté entend la voix de sonIllustration de Chen Huiguan (1952) - Edition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Sun Wukong vient de transformer un de ses poils en une cinquantaine de sosies, mais il est blessé par le souffle demoniaque de l'ogre. disciple : « Singet, où es-tu ? ». Conscient de la vacuité lui répond « Maître, je suis sur votre crâne. Ne vous impatientez pas, il nous faut capturer le monstre avant de vous sortir de là,ne vous faites pas de soucis ! »
En repartant, Singet entend le vieux monstre Vent-Jaune se rassurer sur l’acharnement des deux pèlerins : « Aucune troupe ne pourra nous terrasser, sauf le bodhisattva Bon-Augure ». A ces mots, Singet s’empresse de découvrir où se trouve ce Bodhisattva appelé aussi Lingji de Longue-Vie (2). Après avoir enquêté, Singet finit par trouver celui qui a reçu l’arme salvatrice, dite le bâton « Dragon-Volant », des mains de Bouddha. Après plusieurs bonds dans les cieux, le Novice finit par trouver le « sauveur qui a reçu l’ordre de Bouddha de terrasser le monstre du Vent-Jaune » (1). C’est alors que le bodhisattva descend du petit mont Sumeru (3). Bon-Augure ayant manqué de vigilance, il doit capturer à nouveau le monstre en le frappant avec son bâton « Dragon-Volant » qui se transforme aussitôt en dragon doré armé de huit pattes armées de griffes (4). Le monstre du Vent-Jaune est enfin terrassé et reprend la forme originelle d’une martre à poils jaunes (5).
En fait, ce rongeur, dans une vie antérieure avait obtenu la voie au Pic des Vautour. Mais un jour d’inattention du Boddhisattva, la martre à poils jaunes a volé de l’huile pure dans une lampe de cristal. Lorsque la lampe s'est éteinte, elle a eu tellement peur d'être attrapée par un monstre qu'elle s'est enfuie. A son insu elle est devenus l’ogre du Vent-Jaune. Rattrapé sur ordre du Bouddha son sort est provisoirement fixé : l’ogre Vent-Jaune est réincarné en un esprit (4), celui d’une martre jaune et il devra s’explique, le jour venu, de ses crimes, et mérites devant Bouddha au Pic des Vautours. (6)
Rapidement, Singet et Porcet retrouvent leur maître dans la caverne infernale où ils tuent tous être maléfiques. Puis ils reprennent sans tarder la grand’ route vers l’Ouest.
Si vous voulez savoir si le monstre des sables mouvant tiendra sa promesse d’accompagner l’élu de Bouddha, chargé de rapporter les Saintes Ecritures au Paradis de l’Ouest, alors lisez ce qui suit.
Sous les regards croisés du Grand Goule et du Petit Curieux...
1) Le remède chinois dit des « 3 fleurs et 8 graines » figure probablement dans la pharmacopée chinoise. Wu cheng’en (1500-1582), l’auteur couramment reconnu de Voyage Vers l’Ouest est le contemporain de Li Shizhen (1518-1593), médecin et pharmacologue chinois réputé , qui a vécu sous la dynastie Ming, au XVIe siècle. Il a réalisé des recherches naturalistes et pharmacologiques pendant 30 ans pour établir des normes d’identification, de qualité, de force et de pureté des substances médicinales : le Compendium of Materia Medica. Les références de l'auteur relatives à des techniques médicales et remèdes ne sont pas imaginaires. Sun Wukong semble bien maîtrise par exemple la technique de acunpucture.
2) Le boddhisattva Bon-Augure avait reçu l’ordre du Bouddha Ainsi-venu (Bouddha Tathāgata) l’ordre de soumettre le monstre du Vent-Jaune. Bouddha lui a remis un bâton magique appelé « Dragon-Volant » et une pilule pour arrêter le Vent-Jaune. Après avoir capturé le monstre du Vent-Jaune ce dernier lui avait fait la promesse de plus nuire aux êtres vivants, mais en vain.
3) On notera que le boddhisattva ne tue pas l’ogre du vent-jaune. Il le transforme en le faisant rétroagir sous la forme initiale d’un rongeur qui sera soumis à la Loi de Bouddha. En revanche, les acolytes de Tipititaka n’ont pas le degré de sagesse de Bon-Augure : ils sont là pour défendre l’élu de Bouddha afin qu’il accomplisse sa mission, allez au Paradis de l’Ouest pour ramener à l’Est la bonne parole !
4) Dans la cosmologie bouddhiste le Mont Sumeru est le centre de monde. Le petit mont Sumeru est probablement un « satellite » de Sumeru.
5) Il est fort probable que la martre à poils jaunes corresponde à l'espèce asiatique Martes flavigula (Boddaert, 1785) appelé couramment Martre à gorge jaune. Martres flavigula (source Wikipédia)
Plusieurs aspects naturalistes et symboliques de la martre jaune d’Asie peuvent être rapidement signalés : elle a un regard perçant, elle voit dans la nuit. Cette excellente acuité visuelle peut faire allusion à une forme de méditation bouddhiste dite Samadhi, état de parfaite concentration permettant d’accéder au nirvana. Après avoir été dans la voie sur le Pic des vautours, la martre a transgressé la Loi de Bouddha. Comme d’autres démons, elle se nourrit du sang de ses proies. Transformée en roi de la Montagne du Vent-Jaune elle se nourrit en effet de créatures immortelles pour devenir elle-même immortelle. Ainsi les yaoguai se servent des qualités de concentration et de leurs pouvoirs magiques de façon perverse : ils peuvent simuler, par exemple, de grandes rafales du " Vent Vrai du Samadhi " (traduction du sanscrit en chinois : 三昧真風, Sānmèi Zhēnfēng) pour piéger leur proie. Par le jeu d’une part des transformations des créatures qui s’écartent de la voie de Bouddha et d’autre part des effets d’illusion produits par ces métamorphoses (l'auteur utilise la métaphore de la chrysalide de la Cigale dorée), on comprend mieux le doute initial de Porcet et de Singet arrivant sur les crêtes du Vent-Jaune quant à la nature du vent insufflé. Savoir faire et comment faire la différence entre le vrai et l’apparence de la vérité, entre les êtres vivants sur la bonne voie et les monstres, telle est la question soulevée par la succession des transformations des démons de la crête des Monts Jaunes !
6) En résumé le tigre d’avant-garde du Vent-jaune, se transforme en plusieurs étapes à l’instar de la cigale se métamorphosant (la larve souterraine deviendra un insecte qui pondra à nouveau d’autres larves) . Le monstre du Vent-jaune, ne tenant pas compte de la promesse faite au bodhisattva Bon-Augure de ne plus commettre de crimes, est réincarné en une martre à poils jaunes qui elle-même est le résultat d’une réincarnation sous forme d’un esprit car il a transgressé la promesse faite au Pic des vautours. C’est une illustration du cycle infernal des renaissances des individus (saṃsāra) tant qu’ils n’ont pas trouvé la voie du Nirvana !
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Livre IV- La capture de Porcet
Résumé du chapitre 20/100
La Tang Sanzang rencontre des difficultés sur la crête du Vent-Jaune,
Porcet finit par terrasser le tigre de l’avant-garde du Vent-Jaune
Illustration de Chen Huiguan 1952 - édition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Les pèlerins arrivent à la Crête du Vent-Jaune, à n'en pas douter le souffle du vent n'est pas céleste.
Le Dharma (1) naît dans l'esprit,
Il est à son tour détruit par l'esprit.
De qui viennent la vie et la mort ?
Décidez vous-même,
Si tout venait de votre propre esprit.
Sanzang et ses disciples, Singet et Porcet, marchent depuis une demi-journée et atteignent une montagne. Alors qu'ils regardent les crêtes, ils entendent un tourbillon s'élever (2). « Ce n'est certainement pas un bon vent, il ne vient pas du ciel », remarque Porcet. Singet. « Il sent le vent du tigre ou le vent du monstre. Il y a vraiment quelque chose de suspect là-dedans. » (3) Avant que les mots ne sortent de sa bouche, un féroce tigre rayé bondit au pied de la pente, la queue en cisaille et se précipitant sur eux. Singet essaie de l’attraper par la queue. « C’est vrai, il y a un soupçon d’odeur fétide, il s’agit d’une créature maléfique. » Porcet jette alors les bagages, saisit son râteau à 9 dents et rugit : « Maudite bête, où vas-tu ? » Le tigre se dresse sur ses pattes arrières et, d'un coup de griffes de la patte avant gauche, se déchire la poitrine et arrache sa peau. En étendant sa peau sur un rocher ayant la forme d'un tigre accroupi, la bête sanguinolente, hurle : « Doucement, doucement je ne suis que l’avant-garde du grand roi Vent-Jaune, j’ai pour mission d’attraper quelques individus passant par-là, pour lui servir d’amuse-gueule ».
A ce moment, Porcet et Singet ne se doutent pas le tigre d'avant-garde du monstre du Vent-Jaune est l'Esprit-Tigre pour mieux duper ses adversairesIllustration de Chen Huiguan (1952) - édition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Le combat avec le tigre d'avant-garde des troupes du Vent-Jaune ne laisse rien présager de rassurant...
Terrifié, au point de perdre l’équilibre, par la hargne du Tigre face à des moines chargés d’une mission céleste, mais aussi par le risque d'être avalé par le monstre du Vent-Jaune, Tang Sanzang culbute de sa monture et s’aplatit au bord du chemin. Ses deux acolytes le mettent hors de portée du Tigre. Singet continue à s'acharner sur la peau recouvrant le rocher en pensant rouer de coups son ennemi. Pendant ce temps, le monstre Tigre abandonne son apparence trompeuse. Recourant au stratagème de la cigale dorée qui abandonne sa chrysalide, il se transforme en tornade, se dirige vers le chemin où Sanzang, tout tremblant de peur, récite le Soutra du Cœur. Il attrape le pauvre Tripitaka et l’emporte d'un coup de vent. Sans tarder, Porcet et Singet se rendent à la grotte du monstre Vent-Jaune pour tenter de libérer leur maître. Porcet se cache et capte à l'entrée de la grotte une conversation entre le Tigre qui vient de faire cesser la tornade et le portier : ce dernier doit faire savoir au roi de Vent-Jaune la nature divine du moine capturé et les pouvoirs magiques exceptionnels de ses acolytes rencontrés à mi-pente de la crête des Monts jaunes. En retour l'ogre Vent-Jaune donne l'ordre de faire entrer le Grand Tang dans la grotte : "il ne sera pas mangé immédiatement". Mais il est bel et bien fait prisonnier et ligoté.
Singet et Porcet redescendent de la grotte pour en finir avec le Tigre d'avant-garde de Vent-jaune afin de libérer leur maître. Arrivés devant la peau du Tigre d'Avant-garde les deux disciples comprennent, mais un peu tard, sa supercherie. Pendant ce temps, Vent-Jaune envoie le Tigre d'avant-garde - en chair et en os - avec une troupe de 50 monstres affronter le Roi des Singes, alors que Porcet fait pètre le Dragon Cheval Blanc de Tripitaka à mi-montagne. Attiré par les hurlements monstrueux des hordes aux trousses de Singet, armé de sa redoutable trique, Porcet apreçoit un instant le Tigre d'avant-garde. Il laisse à l'abri le cheval du maître et prenant de revert le Tigre, Conscient-de-ses-capacités, d'un coeur sincère, lève son rateau et l'abat d'un coup fatal : de neuf trous coulent le sang frais et la cervelle. Pour être plus sûr, l'Idiot, pose le pied sur le dos du Tigre, fait tournoyer son rateau et recommence l'opération funeste. Singet dit à Porcet : " C'est vraiement ce qu'il fallait faire, frangin "
Si vous ne savez pas si nos deux complices arriveront à soumettre le monstre du Vent-Jaune et délivrer le moine chinois, alors écoutez ce qui suit.
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en cours de rédaction finale..
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Livre IIe- La quête de pèlerins
Résumé du chapitre 6/100
La bodhisattva Guanyin se rend au Banquet des Pêches constater les dégâts,
Erlang le "Petit Saint" et Laozi terrassent le "Grand Sage Egal du Ciel"
Illustration de Chen Huiguan - édition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Combat acharné entre Singet et Mosksa, le disciple de Guanyin. Ce dernier finit par fuir...
Guanyin la très compatissante bodhisattva qui tire toujours du malheur et des difficultés se rend sur l’invitation de la reine mère à la grande fête des Pêches d’immortalité, avec son principal disciple, le prince Moksa (ou Hui’an de son nom religieux). Le verger est dans un état de désolation et de désordre épouvantable. Elle décide donc de rencontrer l’Empereur de Jade. Accompagné de Laozi et de la reine mère, le maître d’En-haut résume la vie et les méfaits du macaque pervers. Bien qu’il ne soit pas invité à la fête, non seulement le singe a mangé toutes les grosses pêches des grands arbres, dévoré les mets et la boisson du banquet, mais en outre il a volé l’élixir d’immortalité de Laozi… A ces mots, Guanyin donne l’ordre à son disciple Hui’an de combattre Singet. Mais après cinquante ou soixante rounds, il ne peut plus résister au Grand Saint Egal du Ciel et s'en va en courant. Ensuite, Guanyin conseil l’Empereur de Jade de faire appel à l'Illustre Saint et au Vrai Seigneur Erlang de combattre Singet, mais après plus de trois cents rounds, l'issue du combat n'est toujours pas décidée. Erlang s'arc-boute et, d'une secousse, devient haut de dix mille brasses ; dans ses mains, son trident à deux lames ressemble aux pics du mont Hua. Son visage est noir, ses crocs sont longs, ses cheveux sont d'un rouge éclatant : il a l'air férocement maléfique. Il frappe la tête du Grand Sage. Le Grand Sage, recourant lui aussi à la magie, se donne un corps aussi grand que celui d'Erlang et un visage aussi effrayant ; et il lève son gourdin bardé d'or, qui est maintenant comme le pilier du Ciel au sommet du mont Kunlun, pour parer le coup d'Erlang.
L'empereur, Lao Zi, la reine mère, Guanyin et tous les ministres immortels observent le combat depuis la porte sud du ciel. Le bodhisattva s'adresse à Lao Zi et lui demande : « Que pensez-vous du dieu Erlang que je vous ai recommandé ? Il a vraiment des pouvoirs divins. Il vient de coincer le Grand Sage, et il ne lui reste plus qu'à l'attraper. Je vais lui donner un petit coup de main et laisser tomber mon vase pur de brindilles de saule sur la tête du singe. Même si cela ne le tue Illustration de Chen Huiguan - édition chinoise de Pèlerinage vers l'Ouest - Combat acharné entre le "Grand Saint Egal du Ciel " et Erlang le "Petit Saint" associé à Lao Zi. Le Beau Singe Roi est mis KO !pas, cela le déséquilibrera et permettra au Petit Sage de l'attraper. » « Ton vase est en porcelaine », répond Lao Zi, » et si tu atteins la cible, ce sera parfait. Mais s'il devait manquer sa tête et se fracasser sur sa massue de fer, il serait brisé. Tiens ta main pendant que je l'aide un peu. » Il remonte sa manche et retire un bracelet de son bras droit. « Cette arme, dit-il, est faite d'acier trempé auquel j'ai ajouté l'élixir magique. Elle conserve mon essence miraculeuse, peut se transformer, est à l'épreuve du feu et de l'eau, et peut piéger n'importe quoi. L'un de ses noms est Jade de diamant et l'autre Nœud de diamant. Regardez pendant que je le lance et que je le frappe. » Lao Zi lance alors son bracelet de jade diamanté du ciel pour frapper le singe. Le singe est trop préoccupé par le combat pour remarquer la chute du bracelet, qui le frappe au front. Il perd l'équilibre et est finalement rattrapé.
L’Empereur de Jade, sur le champ, ordonne au roi Grobalès et à ses hommes de conduire immédiatement le prisonnier à l’estrade d’exécution des êtres pervers pour qu’il soit occis et dépecé en menus morceaux.
Si vous n’imaginez pas, en fin de compte, ce qu’il advint de la vie du Beau Singe Roi, alors découvrez la séance qui vient !
une explication}
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