015 - Après la disparition du cheval blanc, Guanyin transforme le dragon en Dragon-cheval
Chapitre 15/100.
Sur le Mont du Serpent lové, Guanyin apporte son aide magique en transformant en un cheval-dragon, un dragon suite à la disparition mystérieuse du cheval blanc du moine Tripitaka.
Résumé du chapitre 15 de Pélerinage vers l'Ouest (et du livret 7 La conversion du cheval Blanc de Zhang Fan, ed/ FEI)
Dans les derniers mois de l'année, Tripitaka et Singet atteignent les gorges la Douleur de l'aigle dans la montagne des serpents lovés. Alors que le maître Tripitaka (Sanzang en chinois) et Singet (dit aussi Sun Wukong), son premier disciple nouvellement converti, scrutent le paysage, soudain, un bruit se fait entendre dans les eaux tumultueuses des gorges : un dragon émerge des vagues, bondit sur la falaise et s'empare du maître. Dans son effroi, le singe laisse tomber les bagages, soulève son maître de son cheval, se retourne et s'enfuit. Le dragon, incapable de le rattraper, avale d'un seul coup le cheval blanc, sa selle et tout son harnachement, puis disparaît à nouveau sous la surface de l'eau. Singet fait asseoir son maître sur un haut sommet et retourne chercher le cheval et les bagages. Lorsqu'il constate que le cheval a disparu et qu'il ne reste que les bagages, il les porte jusqu'à son maître et les dépose devant lui. « Maître, notre pauvre cheval a dû être mangé par le dragon, je ne le vois nulle part ». Sun Wukong admet que malgré sa combativité, il n'est pas parvenu à capturer le dragon. Il n'a d'autre recours que demander le secours de la Boddhissatva Guanyin. Celle-ci arrivant de la Mer du Sud, après être descendu de son piédestal de lotus, dit au dragon : "Singet est le disciple de Tripitaka lequel a pour mission d' aller chercher les écritures." Puis elle s'adresse à Singet : « C'est moi qui ait demandé à ce dragon d'attendre ici pour servir de monture à ton maître. Le Cheval blanc de Tripitaka n'aurait jamais pu tenir jusqu'au terme du voyage vers l'Ouest. » Avec sa branche de saule tenue d'une main et sa fiole d'élixir d'immortalité de l'autre, la miséricordieuse Guanyin s'adresse au dragon ainsi : « Troisième prince du roi-dragon Ao Run, sortez ! » Elle trempe sa branche de saule dans le nectar d'immortalité et lui arrose le corps tout en criant « Transformation ! » En quelques secondes le dragon se métamorphose en un bel étalon d'un blanc immaculé.
Puis elle enjoint au dragon-cheval de veiller à la sécurité de Tripitaka. Piqué dans son orgueil (le fougueux singe pensait retrouver le cheval blanc grâce à sa seule témérité) Singet dit à Guanyin : « C'est fini je renonce à accompagner Tripitaka ». « Pauvre idiot ! en cas de difficulté je suis à tes côtés. Tu ne dois pas craindre l'adversité. Approche, je vais te faire cadeau d'un pouvoir magique. » A ces mots, Sun Wukong s'agenouille et Guanyin détache trois feuilles de saule de son rameau et les place derrière sa tête en prononçant une formule magique. En quelques instants, ces trois feuilles prennent la forme de trois poils de survie. «Si tu es en difficulté, utilise-les, comme tu veux, pour te tirer d'affaire ».
Puis Sun Wukong rejoint Tripitaka avec la nouvelle monture. « Comment se fait-il que notre cheval ait autant grossi ? » Singet à Tripitaka « Maître, vous être distrait. Ce n'est pas le nôtre. Guanyin a transformé votre monture en un puissant coursier, il a la docilité et l'assurance de votre cheval et la force d'un dragon »
Le singe réduit à porter les bagages et Sanzang juché sur son cheval-dragon poursuivent ainsi leur voyage. En voyant le maître et Singet, fourbu, arriver à un monastère pour la nuit, un vieux moine leur dit : « Tout va bien aller, après un bon repas, une bonne nuit de sommeil vous allez pouvoir repartir avec une selle complète à votre disposition pour votre monture. Je vous offre cet harnachement de bon cœur ! »
La scène vue par les dessinateurs japonais au XIXe siècle.
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