Reportage JDL Flore L.

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Sinobambusa - Genre - Définition

Ce genre SINOBAMBUSA regroupe   10 à 11 espèces connues et cultivars.

Bambous arbustifs de climat subtropical. Ils sont adaptés chez nous au climat océanique.

- Ils sont relativement peu traçants (bien qu'ils aient des rhizomes leptomorphes),  du moins  du nord de la France jusqu'à la Vendée et le Poitou où ils  restent relativement sages.
- Chaumes de 3 m à 5 m de haut (pour la plupart mais au moins deux espèces peuvent atteindre 8 à 10 m); jusqu'à 4 cm de diamètre.
- Les entre-nœuds sont allongés, ils peuvent faire jusqu'à 80 cm de long. Ils sont légèrement cannelés au-dessus des branches, initialement  pubescents (présence de duvets) ; nœuds proéminents, anneaux de gaine liègeux.

- Présence en général de 3 branches à chaque nœud, puis lorsque le chaume devient plus vieux il peut se trouver jusqu'à 7 branches (comme les Semiarundinaria). Les branches sont relativement égales.
- Feuilles : 3-9 par branche ; forme lancéolée (en forme de lance). 

- Gaines caulinaires (=qui entourent les chaumes) à feuilles caduques. Elles ne restent pas longtemps sur le chaume contrairement aux Semiarundinaria.
- Leur port est généralement très érigé, très rectiligne, mais à la différence des Semirarudinaria, la partie supérieure de certains Sinobambusa retombe très légèrement et donne un effet très élégant et remarquable.

Ils ont une utilisation essentiellement décorative.
Ils peuvent être utilisés pour faire des haies brise-vent, ou être mis en valeur en isolé. Ils sont très graphiques, sculpturaux. Ils ont du panache. Résistants ils n'ont toutefois pas la rusticité de la plupart des Phyllostachys dans les aires continentales.

Origine géographique du genre Sinobambusa
Chine S et SO, Vietnam N. Il a été  introduit au Japon au cours de  la dynastie Tang (VIIe au Xe siècle).
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Le nom du genre a été valablement défini par le botaniste japonais Tomitaro MAKINO. Mais c'est  Takenoshin NAKAI qui en avait  donné la première description en 1925.  Le nom générique « Sinobambusa » est formé du mot "sino" (du latin sinenis : de Chine) et du nom générique Bambusa qui est une déformation phonétique du terme Mambu antérieurement  utilisé en Inde pour désigner cette famille de poacée.
SINOBAMBUSA Makino ex Nakai, J. Arnold Arbor. 6 : 152. 1925.{/up readmore}

Chusquea - Genre - Définition

Le  genre  CHUSQUEA comprend de nombreuses espèces et formes. 100 à 200 espèces ou formes sont classées dans ce genre selon les auteurs.
Ces bambous se distribuent sur des milliers de kilomètres de latitude de l’Amérique centrale au Chili.
Sans rentrer dans la complexité et incertitudes de ce genre, les principales espèces  ont en commun les caractéristiques suivantes :

Les chaumes sont  solides avec un noyau central de moelle. Ce qu’il veut dire que les Chusquea sont bien différents des autres genres des autres continents dont les chaumes ont une paroi plus ou moins épaisse et présentent une cavité  plus ou moins importante cavité.
- Les Chusquea ont de nombreux bourgeons de branche qui rayonnent souvent tout autour de la circonférence du chaume, ce qui leur donne un aspect distinctif. Il y a généralement un gros bourgeon, qui produit la branche principale, entouré de nombreux petits bourgeons produisant des branches courtes. La branche principale émerge souvent quelque temps après les nombreuses plus petites branches .   Tandis que  les bambous cultivés à ramifications multiples, comme par exemple ceux des genres Drepanostachyum et Himalayaclamus, se ramifient à partir de bourgeons serrés ne constituent pas une couronne entière à chaque nœud. .
- Toutes les espèces de Chusquea actuellement cultivées ont des rhizomes pachymorphes. Ils sont cespiteux ou pour certaines espèces semi-traçante.

- Dans la nature, le genre comprend des espèces rustiques chez nous (provenant de climats tempérés ou montagnards) et des bambous tropicaux ou de climat maritime doux, non rustiques en régions froides.
- Les espèces de climat tempéré connaissent rarement des températures supérieures à 25°. Un climat maritime humide et frais leur convient bien, et certaines sont très rustiques et très résistantes au vent dans ces conditions. Les espèces les plus grandes ont une croissance remarquablement rapide lorsqu'elles sont bien établies. C’est le cas de Chusquea Gigantea.
- En raison de la morphologie des rhizomes ils sont difficiles à multiplier par division.
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- Le genre a été décrit par Karl Sigmud KUNTH en 1822. Ce brillant botaniste allemand installé à Paris  s'était vu confié par HUMBOLT la mission de déterminer les 70.000 plantes qu'il avait collecté en Amérique du Sud (expédition de 1799-1804) avec BONPLAND. Il mettra 24 ans à décrire 54.000 nouvelles espèces pour la science !
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Himalayacalamus - Genre - Définition

HIMALAYACALAMUS est un genre d'environ 10 espèces que l'on trouve tout  le long de l'Himalaya.
- Elles sont  non traçantes (rhizomes pachymorphes), 
- Certaines espèces peuvent atteindre 12 m dans leur milieu naturel et avoir des chaumes de 4 cm de diamètre.

- Les espèces que l'on trouve dans nos jardins en Europe ont des  chaumes  minces maximum 2 cm.
- Présence en général de 7 à 12  branches à chaque nœud, puis lorsque le chaume devient plus vieux il peut se trouver jusqu'à 25 petites branches.
- Elles se développent dans l'Himalaya  dans les vallées basses et chaudes. Ils résistent très modestement  au froid car leurs premières  pousses sortent en automne). Les résistances au froid données ci-après valent dans le cadre de conditions sèches : la résistance est moindre en situation humide. Ils ne subissent pas de gros dégâts sur la côte atlantique. Tout au plus le feuillage et une partie des branches vont disparaître. Ils repartiront sans difficulté  l'année suivante.

- Les Himalayacalamus ont une utilisation essentiellement artisanale  et décorative. Dans l'Himalaya ils sont utilisés pour tisser des objets.
Distribution d'origine :  Tout le long de l'Himalaya, de l'Uttaranchal dans le nord-ouest de l'Inde à l'Arunachal Pradesh et au sud-est du Tibet, en passant par le Népal et le Bhoutan. Altitude moins de 2000 m.
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Un genre proche de Drepanostachyum
Le genre Himalayacalamus a été décrit par le botaniste chinois Keng  Pai Chieh (abréviation de l'auteur :  Keng f.) [1917] spécialiste  de l'étude des Poacées (comme son père Ken Yi-Li [1897-1975] avec lequel il était associé dans ses recherches)  dans Bamboo Res. 2(1): 23 1983. (=Journal of Bamboo Research - Hangzhou)
Ce genre est proche du  genre Drepanostachyum avec lequel il partage plusieurs caractéristiques significatives,   mais il s'en distingue, selon C. Stapleton, par certains aspects des gaines, des fleurs. Il a une plus grande stature, et il porte  moins de branches, la branche centrale étant dominante. Il est parfois inclus dans le genre Drepanostachyum (voir Nomenclature française établie par J. P. Demoly).

Les espèces connues
Himalayacalamus asper  Stapleton (Edinburgh J. Bot. 51(3): 310–312, f. 2     1994)
Himalayacalamus brevinodus   Stapleton (Edinburgh J. Bot. 51(3): 312–314, f. 3     1994)
Himalayacalamus collaris (T.P. Yi) Ohrnberger. (Bamboos World Introd. 3: 14 1996)
Himalayacalamus cupreus Stapleton (Edinburgh J. Bot. 51(3): 314, f. 4 1994)
Himalayacalamus falconeri  (Munro) Keng  (J. Bamboo Res. 2(1): 24 1983)
Himalayacalamus fimbriatus  Stapleton (Edinburgh J. Bot. 51(3): 316–318, f. 5  1994)
Himalayacalamus gyirongensis (T.P. Yi) Ohrnberger (Bamboos World Introd. 3: 14 1996)
Himalayacalamus hookerianus (Munro) Stapleton (Bamboo Soc. Newslett. 17: 21    1993)
Himalayacalamus planatus  Stapleton  (J. Bot. Res. Inst. Texas 1(1): 137–138, 140, f. 1   2007)
Himalayacalamus porcatus  Stapleton (Edinburgh J. Bot. 51(3): 318–320, f. 6)
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